Vladimir Ilitch Lénine
Vladimir Ilitch Lénine

Il est des hommes que l’histoire façonne, et d’autres qui façonnent l’histoire. Lénine appartient à la seconde catégorie. Sans lui, le XXᵉ siècle n’aurait pas été le siècle des révolutions. Sans lui, le marxisme serait peut-être resté un texte de bibliothèque, commenté par des intellectuels impuissants, incapable de se traduire en force matérielle. Lénine n’a pas simplement écrit : il a agi !

D’autres avaient dénoncé l’oppression. D’autres avaient rêvé d’un monde où l’ouvrier ne courberait plus l’échine sous le fouet du capital. Mais seul Lénine a transformé le rêve en une organisation, l’organisation en un parti, et le parti en un État. Il a été le stratège implacable d’une cause qu’il considérait comme absolue : l’émancipation des masses par la dictature du prolétariat.

Lénine n’a pas été qu’un révolutionnaire : il a été un théoricien. Avant lui, le marxisme restait une idée en suspens. Fallait-il attendre patiemment que l’histoire suive son cours ? Fallait-il espérer que la bourgeoisie s’effondre d’elle-même sous le poids de ses contradictions ? Lénine a balayé ces hésitations d’un revers de main. Il a posé un principe fondamental : la révolution ne vient pas seule, elle doit être provoquée !

Il a compris que le prolétariat, livré à lui-même, pouvait rester prisonnier de ses chaînes. Il fallait une avant-garde, un parti discipliné, des hommes résolus. Pas un rassemblement informe de bavards, mais une machine de guerre politique. Le marxisme-léninisme était né : une théorie du pouvoir qui ne se contentait plus de commenter le monde, mais qui entendait le prendre.

Octobre 1917. La Russie est en crise. Le peuple souffre. D’autres auraient tergiversé, cherché des compromis, attendu le « bon moment ». Pas Lénine. Il savait que l’histoire ne pardonne pas aux hésitants. Il savait que les masses ne suivent pas les théoriciens, mais les hommes d’action. En quelques semaines, il abat le gouvernement provisoire, renverse l’édifice vermoulu du tsarisme et met au monde le premier État socialiste de l’histoire.

Ce que d’autres auraient vu comme un chaos, il l’a transformé en opportunité. Son génie n’a pas été de faire tomber un régime (toute révolution est destruction), mais d’en ériger un nouveau immédiatement. Là où la Révolution française avait mis une décennie à trouver un ordre stable, Lénine a imposé en quelques mois la dictature du prolétariat. Il a nationalisé l’industrie, exproprié les possédants, imposé aux classes dominantes la loi qu’elles avaient si longtemps fait subir au peuple.

Son œuvre n’a pas été un simple coup d’éclat. Il a consolidé la révolution dans le feu et le sang de la guerre civile. Il a brisé les armées blanches soutenues par les puissances occidentales. Il a compris que l’idéalisme seul ne fait pas une nation, et il a forgé l’URSS par une politique implacable : discipline du parti, centralisation de l’économie, terreur contre les saboteurs et les contre-révolutionnaires.

Il est mort trop tôt. Son corps n’était pas à la hauteur de son esprit. Mais il a laissé une machine en marche, une idéologie structurée, un État solide. Sans lui, pas d’URSS. Sans lui, pas de socialisme réel.

Lénine n’était pas un homme. Il était une époque ! Il était la preuve que la volonté, lorsqu’elle est alliée à la stratégie, peut tordre le cou au destin. Il a montré que l’histoire n’est pas écrite par des forces abstraites, mais par des hommes capables d’imposer leur vision au monde.

Certains l’ont trahi, d’autres l’ont critiqué, mais aucun ne l’a dépassé. Son nom est gravé dans la pierre. Non pas comme une relique, mais comme un avertissement : l’histoire appartient à ceux qui osent la prendre en main !

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