Charles Gave
Charles Gave

Charles Gave nous parle de la dette publique française et de la situation démocratique en France, mettant en lumière les défis auxquels notre démocratie est confrontée en raison de la gestion de cette dette.

Je propose un résumé de l’interview de Charles Gave « doit-on vraiment s’inquiéter de la dette française ? » par la chaîne Youtube « Le Crayon« , le 13 mars 2025.

Pour consulter toutes les parties de l’interview, c’est par ici.

La dette publique correspond à des impôts différés : un déficit budgétaire signifie que les dépenses de l’État dépassent ses recettes, obligeant ainsi à émettre de la dette pour combler l’écart. La dette actuelle est donc l’accumulation des déficits passés.

Historiquement, le dernier budget équilibré en France remonterait à la fin des années 1970, sous le gouvernement de Raymond Barre. Depuis, les budgets sont systématiquement déficitaires. Or, en démocratie, ce sont les citoyens qui votent les impôts. Par conséquent, imposer aux générations futures le remboursement d’une dette qu’elles n’ont pas approuvée est contraire au principe démocratique. Idéalement, un budget devrait être voté à l’équilibre, car les contribuables actuels doivent assumer les dépenses décidées aujourd’hui.

L’absence de contrôle démocratique sur la dette amène à remettre en question la nature du régime politique actuel. Pour Charles Gave, la France n’est plus une démocratie depuis 30 à 40 ans. Il dénonce une « démocratie non représentative », dont les décisions politiques ne respectent pas les choix des électeurs (exemple du référendum sur l’Europe ignoré). En outre, les mécanismes électoraux faussent la représentation.

Dans un régime réellement démocratique, la dette publique ne pourrait exister, car elle reviendrait à imposer aux générations futures des dépenses qu’elles n’ont pas validées. Aujourd’hui, l’État dépense environ 60 % du PIB mais ne collecte que 40 % de recettes. L’Etat reporte ainsi l’écart sur les générations suivantes.

Cette situation est décrite comme un « déni de démocratie » : les élus s’octroient des avantages financés par une dette qui sera payée par leurs descendants. De plus, il n’existe ni séparation des pouvoirs réelle ni audit des dépenses publiques, ce qui renforce l’opacité du système. Enfin, la presse, censée jouer un rôle de contre-pouvoir, est accusée de ne pas faire son travail d’information, ce qui contribue à maintenir l’opacité des finances publiques.

Consulter les autres parties de l’interview.

Revenir à l’accueil.

By Auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *