Charles Gave défend l’idée que l’argent est synonyme de liberté et critique le socialisme et l’étatisme en France.
Je propose un résumé de l’interview de Charles Gave « doit-on vraiment s’inquiéter de la dette française ? » par la chaîne Youtube « Le Crayon« , le 13 mars 2025.
Pour consulter toutes les parties de l’interview, c’est par ici.
L’argent, c’est la liberté
Charles Gave commence par nuancer l’idée selon laquelle « l’argent gouverne tout ». Il reconnaît que l’argent joue un rôle fondamental dans de nombreux aspects de la société. Toutefois, il considère que cette affirmation est souvent mal comprise. Selon lui, le véritable enjeu n’est pas tant d’avoir de l’argent en quantité illimitée, mais d’en avoir suffisamment pour être libre. L’argent libère des contraintes politiques et administratives. Il évoque son propre objectif de jeunesse : atteindre ce qu’il appelle le « Fuck You Money ». Cette expression signifie « disposer de suffisamment de ressources financières pour pouvoir refuser des ordres ». Le « Fuck You Money » permet d’échapper aux obligations ou aux pressions extérieures, notamment celles des hommes politiques.
Le socialisme rend pauvre
Il critique la manière dont l’argent est redistribué en France, estimant qu’il y a trop d’argent distribué et pas assez d’argent véritablement gagné. Pour lui, l’argent est synonyme de liberté et permet aux individus et aux entreprises d’exister en dehors de la tutelle étatique. Il prend l’exemple de la Suède, qui a connu une crise financière en 1992 après des années de gestion socialiste. Il raconte avoir assisté à des discussions où certains estimaient que la solution à la crise était encore plus de socialisme.
La France est-elle libérale ?
L’intervieweur lui demande ensuite s’il ne considère pas que nous vivons dans une ère trop libérale. Ce libéralisme pousserait l’État à reculer face à la puissance financière. Charles Gave rejette catégoriquement cette idée et affirme que la France est encore très étatisée. Il compare la situation actuelle avec celle du passé, notamment en prenant l’exemple des hôpitaux. Autrefois, selon lui, ils étaient gérés efficacement par un économe et quelques figures locales (médecins, élus). Aujourd’hui, il estime qu’un grand nombre de fonctionnaires inutiles se sont ajoutés à la gestion hospitalière. Ces fonctionnaires alourdissent le système sans améliorer le service aux patients. Il fait le même constat dans l’éducation, où une part importante du personnel ne voit jamais d’élèves.
Le libéralisme hongkongais

Il compare ensuite la France à Hong Kong, qu’il considère comme un modèle libéral réussi. Dans ce territoire, les impôts sont faibles (17 % de prélèvements), les services fonctionnent efficacement (hôpitaux, universités), et le chômage est quasi inexistant, car il n’existe pas d’assurance chômage qui encouragerait l’inactivité. Il s’appuie sur la pensée de Milton Friedman, qui expliquait que si l’on paie les gens à ne rien faire tout en taxant ceux qui travaillent, le chômage ne peut qu’augmenter. Il conclut que plus l’État est gros, plus la société s’appauvrit, et donne en exemple Cuba et le Venezuela, qu’il considère comme des échecs économiques liés à une politique trop étatiste.
La liberté économique
Enfin, il critique la vision selon laquelle la liberté économique serait néfaste. Il rappelle que l’Union soviétique et les pays de l’Est se sont effondrés précisément parce qu’ils étaient trop contrôlés par l’État. Il cite la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie comme des pays qui refusent aujourd’hui les diktats de Bruxelles. Ces pays s’orientent vers une politique plus indépendante.
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