Charles Gave critique l’Union européenne, son inefficacité bureaucratique et défend une gouvernance basée sur la compétence.
Je propose un résumé de l’interview de Charles Gave « doit-on vraiment s’inquiéter de la dette française ? » par la chaîne Youtube « Le Crayon« , le 13 mars 2025.
Pour consulter toutes les parties de l’interview, c’est par ici.
L’Union européenne, le règne de l’incompétence
Charles Gave critique sévèrement l’Union européenne, qu’il perçoit comme un système de gouvernance éloigné des citoyens. En effet, de moins en moins de personnes prennent des décisions pour un nombre croissant d’individus.
Il s’appuie sur une idée qu’il attribue à Friedrich Hayek, selon laquelle les sociétés peuvent être organisées selon deux modèles : soit sur la compétence, soit sur l’obéissance. À ses yeux, l’administration européenne est fondée sur l’obéissance. Cette organisation pousse l’UE à détruire les structures fondées sur la compétence, notamment dans l’éducation et l’économie.
Union européenne : le poids des normes
Charles Gave accuse l’administration d’avoir fragilisé le système éducatif et économique en imposant des normes et des contraintes qui empêchent l’initiative et l’innovation. Il affirme que l’objectif des bureaucrates est de conserver leur pouvoir en maintenant les citoyens dans la dépendance. Il compare cette situation à celle des régimes communistes où le fonctionnaire chargé de distribuer les rations alimentaires devient un personnage central de la société.
L’exemple suisse

Charles Gave prend ensuite l’exemple de la Suisse pour illustrer un modèle de gouvernance qu’il juge plus efficace. Selon lui, la Suisse réussit économiquement sans avoir de ressources naturelles. Cette réussite est permise par une organisation politique décentralisée et un respect de la souveraineté populaire. Il met en avant le fait que les Suisses votent régulièrement sur des sujets de société. Dans cette société, les décisions sont respectées sans contestation.
Il cite l’exemple d’un référendum ayant conduit à l’interdiction du port du voile intégral en Suisse. Une fois le vote acté, aucune autorité judiciaire ou politique ne pouvait s’y opposer.
Le déni de démocratie français
En France, les décisions démocratiques sont souvent contournées par des juges ou des instances internationales. Il suggère que la France pourrait s’inspirer du Danemark en matière d’immigration. Au Danemark, un immigré qui ne trouve pas de travail au bout de six mois doit quitter le pays. Enfin, il critique la politique d’Angela Merkel, qui a accueilli des millions de réfugiés syriens. Une majorité de ces réfugiés dépend toujours des aides sociales plusieurs années après leur arrivée.
Le modèle européen : une structure bureaucratique inefficace
Charles Gave se pose la question de la gouvernance de l’Union européenne et la compare à l’Union soviétique. Il opère cette comparaison en raison de son excès de centralisation et de bureaucratie.
1. Deux visions de l’Europe
Il distingue deux modèles d’Europe :
- L’« Europe puissance », qui vise à reconstruire un empire centralisé inspiré de l’Empire romain.
- Une Europe des nations, où chaque pays conserverait une souveraineté réelle tout en coopérant avec les autres.
Il critique la gouvernance actuelle, qui impose des décisions uniformes depuis Bruxelles, souvent déconnectées des réalités locales.
2. L’union européenne et ses réglementations absurdes
Il illustre ce problème avec la multiplication des règles européennes qui complexifient l’économie au lieu de la simplifier. Cette bureaucratisation excessive, selon lui, handicape la compétitivité des entreprises françaises et européennes.
3. Une Union européenne qui affaiblit la France
Charles Gave estime que l’adhésion aux règles européennes empêche la France de mener une politique économique indépendante et adaptée à ses besoins. Il préconise donc une refonte du fonctionnement de l’Union européenne pour limiter l’ingérence de Bruxelles et redonner davantage de pouvoir aux États membres.
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