Marc Touati explique pourquoi le Fonds Bpifrance Défense est risqué.
Marc Touati explique pourquoi le Fonds Bpifrance Défense est risqué.

Cet article est une synthèse de la vidéo hebdomadaire de Marc Touati intitulée « Fonds Défense : Opportunité ou piège ? » Elle a été publiée sur la chaîne Youtube de Marc Touati. Dans cette vidéo, Marc Touati explique que le fonds Bpifrance défense est un investissement dangereux.

Le fonds Bpifrance Défense
Le fonds Bpifrance Défense
  • Le gouvernement propose un fonds d’investissement dédié à la défense, présenté comme patriotique.
  • Certains annoncent des rendements de 10 à 15 %, ce qui semble irréaliste.
  • Aucun taux de rendement garanti.
  • Capital non garanti : il est possible de tout perdre.
  • Argent bloqué pendant au moins 5 ans.
  • Aucun avantage fiscal.
  • Aucune transparence sur l’utilisation des fonds (innovation, production d’armes, etc.).
Organisme de gestion du fonds Bpifrance Défense
Organisme de gestion du fonds Bpifrance Défense
  • Marc Touati compare ce fonds aux emprunts russes (référence aux pertes subies par les investisseurs français au début du XXe siècle).
  • Il rappelle que même Bernard Madoff (arnaqueur célèbre) n’osait pas promettre un rendement aussi élevé (8-12 %).
  • En France, le private equity a généré en moyenne 12 % de rendement sur 10 ans, mais dans un contexte de liquidités abondantes (planche à billets).
  • Le CAC 40 a progressé de 56 % en 10 ans, le Nasdaq de 292 %, et Dassault Aviation de 80 %. Ces chiffres montrent que 305 % en 10 ans est extrêmement optimiste.
  • Il constate une hausse spectaculaire des actions de Dassault Aviation et Thales avant l’annonce officielle du fonds et du discours de Macron sur « l’économie de guerre ».
  • Exemple : Dassault Aviation a gagné 65 % en quelques mois, autant qu’en 10 ans.
  • Thales a connu une augmentation similaire avant même les annonces officielles.
  • Il appelle l’AMF (Autorité des marchés financiers) à enquêter sur un possible délit d’initié.
  • Contradiction entre le discours écologique du gouvernement et l’investissement dans la production militaire (polluante).
  • Si la troisième guerre mondiale est évitée, ce fonds pourrait être un mauvais placement.
  • Certains journalistes semblent militer pour la guerre, ce qu’il trouve inquiétant.
  • Il rappelle la phrase de Paul Valéry :

« La guerre, c’est un massacre entre des gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »

  • La Banque de France a perdu 12,4 milliards d’euros en 2023 et 17,9 milliards d’euros en 2024.
  • La BCE a également enregistré des pertes : 1,3 milliard en 2023 et 8 milliards en 2024.
  • Ces pertes sont dues à la hausse des taux d’intérêt, qui fait chuter la valeur des obligations d’État détenues par la banque centrale et augmente le coût de rémunération des dépôts bancaires.
  • La BCE et la Banque de France doivent rémunérer les banques commerciales (3 à 4 % sur leurs réserves), ce qui leur coûte très cher.
  • Si la BCE augmente les taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, elle doit rémunérer encore plus les banques, ce qui aggrave ses pertes.
  • Cette situation fragilise la crédibilité de la Banque centrale et de la zone euro.
  • En raison de ces pertes, la Banque de France et la BCE ne verseront pas de dividendes aux États, aggravant ainsi le déficit public.
  • Pendant ce temps, les dépenses publiques continuent d’augmenter (défense, administration, prestations sociales).
  • En 2024, les dépenses de fonctionnement de l’État, des collectivités et des organismes sociaux atteignent 537,2 milliards d’euros (+21 % depuis 2021).
  • Existence de 700 ODAC (organismes divers d’administration centrale) coûtant 150 milliards d’euros par an, dont beaucoup pourraient être supprimés.
  • Le millefeuille administratif (doublons entre collectivités, agences, comités consultatifs) coûte 7,5 milliards d’euros par an.
  • Entre 2015 et 2024, la charge d’intérêt de la dette a coûté 435 milliards d’euros.
  • De 2025 à 2030, elle pourrait atteindre 542 milliards d’euros, soit 1000 milliards d’euros en 15 ans, sans produire de croissance.
  • Ce fonds Bpifrance défense présente plus de risques que d’avantages pour les épargnants.
  • Il est dangereux de jouer sur l’ignorance financière des Français.
  • Il faut rester prudent face aux promesses de rendements élevés sans garanties.

L’État continue d’augmenter ses dépenses sans rationaliser son fonctionnement. Pendant ce temps, la BCE et la Banque de France sont piégées dans un cercle vicieux où lutter contre l’inflation les fragilise financièrement. Le risque est une perte de crédibilité des institutions monétaires et une crise budgétaire majeure en Europe.

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