Et Nathalie Arthaud s'écria : "Tous avec moi, camarades". Mais personne ne suivit.
Et Nathalie Arthaud s'écria : "Tous avec moi, camarades". Mais personne ne suivit.

Nathalie Arthaud, c’est un peu le fantôme de la politique française. Pendant des années, elle a incarné Lutte Ouvrière avec la passion d’une caissière en fin de service, répétant inlassablement les mêmes slogans poussiéreux sur la révolution prolétarienne, les travailleurs en lutte et la méchante bourgeoisie mangeuse d’enfant. Mais aujourd’hui, elle a disparu, et personne ne semble s’en émouvoir.

Autrefois, on invitait Nathalie Arthaud à participer aux élections.
Autrefois, on invitait Nathalie Arthaud à participer aux élections.

Souvenez-vous, elle était pourtant là, invitée aux élections présidentielles par charité, à réciter avec un stoïcisme digne d’une statue soviétique son catéchisme marxiste-léniniste. Son problème ? Une absence totale de charisme, une voix monocorde capable d’endormir même les plus déterminés des militants d’extrême gauche, et un programme qui n’a pas évolué d’un iota depuis 1917. Une horloge parlante aurait été plus captivante.

Nathalie Arthaud, toujours le poing levé, comme Chimène Badi.
Nathalie Arthaud, toujours le poing levé, comme Chimène Badi.

Mais aujourd’hui, en 2025, où est-elle passée ? Personne ne le sait vraiment. A-t-elle été avalée par un tract syndical trop volumineux ? Dissoute dans une manif CGT qui n’en finissait plus ? Ou bien est-elle simplement restée coincée quelque part entre deux étals de la fête de Lutte Ouvrière ? Ce qui est sûr, c’est que son absence ne manque à personne.

Nathalie Arthaud n'a jamais compris que la lutte syndicale avait 100 ans de retard.
Nathalie Arthaud n’a jamais compris que la lutte syndicale avait 100 ans de retard.

Il faut dire que Nathalie Arthaud n’a jamais vraiment eu de destin politique. Contrairement à ses homologues plus bruyants, elle n’a pas su se rendre inoubliable. Pas de clashs mémorables, pas de petites phrases assassines, pas même une indignation spectaculaire sur un plateau télé. Juste un ronronnement permanent sur la lutte des classes, qui, à force de répétition, a fini par devenir un bruit de fond que plus personne n’écoute.

Alors que d’autres figures de la gauche radicale font tout pour exister médiatiquement, quitte à sombrer dans l’absurde, elle a choisi la voie de la disparition progressive. Une stratégie révolutionnaire en soi : militer si fort pour la cause ouvrière qu’on en devient totalement invisible. Chapeau l’artiste.

En fin de compte, Nathalie Arthaud est à la politique ce qu’une vieille photocopieuse est à un bureau : un objet bruyant, répétitif, et dont l’absence ne se fait remarquer que quand quelqu’un en parle par hasard. Et encore, il faut avoir du temps à perdre.

Le portrait en vidéo, sur Youtube :

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