Qu’est-ce que la lâcheté ? Peut-on revendiquer ce mot, et le brandir comme une qualité ? Peut-on, ou doit-on, écrire l’éloge de la lâcheté ?
Cet article est un résumé de la vidéo « Fier d’être lâche » publiée le 8 juin 2024, sur Youtube, par « Marc Bluersky », auteur de la Chaîne de la Vérité.
La lâcheté revendiquée
Marc revendique sa propre lâcheté, avec ironie et provocation : il propose de réhabiliter la lâcheté comme une vertu positive, en opposition au courage qu’il considère comme une valeur dépassée et négative. La vidéo est une réaction à des commentaires qui reprochaient à Marc de ne pas vouloir « défendre la démocratie », notamment contre des menaces comme la Russie.
Tout la vidéo est un éloge de la lâcheté en temps de guerre.

Il filme depuis un restaurant de bord de mer à Warin, dans un décor paradisiaque. Ce cadre luxueux est volontairement mis en scène comme l’endroit où un « lâche » se réfugie pendant que les autres font la guerre. Le contraste entre ce confort et le sujet (la guerre) renforce l’ironie du propos.
Marc affirme que « la lâcheté, c’est la survie ».
La lâcheté comme choix stratégique
Les courageux meurent sur les champs de bataille, tandis que les lâches, eux, survivent et observent les conflits de loin. Il rend hommage aux Russes et Ukrainiens expatriés, considérés comme des « lâches » parce qu’ils ont fui la guerre mais qui sont des survivants intelligents.
Il rejette les valeurs traditionnelles comme le courage, l’honneur ou le patriotisme (qu’il qualifie de « valeurs médiévales »).
Critique de l’attachement à la terre
Il ridiculise les nationalismes et le sacrifice pour la patrie. Pourquoi mourir pour des terres froides, laides et parfois peu aimées ? Il prend l’exemple des banlieues françaises : pourquoi se battre pour y retourner ? Il s’en moque et les abandonne volontiers.
Portrait du « lâche moderne »
- C’est un nomade digital opportuniste : il ne s’attache à aucune terre, il va où c’est plus confortable et avantageux. Il est égoïste mais lucide.
- Il respecte les règles, mais uniquement pour éviter les ennuis. Il n’y a ni amour, ni loyauté derrière son obéissance.
- Ce n’est pas un révolutionnaire : il ne cherche ni à changer le système, ni à le défendre. Il s’adapte, se faufile.
- Il n’éprouve aucune gratitude, aucun devoir de reconnaissance envers son pays d’origine ou le pays dans lequel il vit.
- C’est un caméléon sans attache capable de s’adapter à n’importe quel environnement, pourvu que ce soit rentable.
Pourquoi être lâche ?
- Pour sauver sa peau : il rejette le sacrifice pour des abstractions comme la nation.
- Pour s’enrichir : seul son intérêt personnel le motive.
- Pour choisir sa vie : il refuse qu’on lui impose une destinée collective.
- Pour mieux atteindre ses objectifs : il cherche les conditions les plus favorables à son épanouissement matériel ou sexuel.
La lâcheté ou le courage ?
Le courage est tourné en ridicule, perçu comme un résidu archaïque. Il affirme que sans courageux, il n’y aurait personne pour se battre.
Le rôle du lâche en temps de guerre est simple : compter les points depuis un lieu paradisiaque, et applaudir les courageux.
Lire le texte : « Eloge du déserteur ».