Les emplois fictifs de la fonction publique territoriale
Les fonctionnaires territoriaux sont-ils utiles, ou inutiles ? En tant qu’ancien agent contractuel de la fonction publique territoriale, je témoigne de l’utilité réelle des agents territoriaux. Découvrez les trois grands profils d’agents publics, et les dérives coûteuses de certaines collectivités locales.
Cet article est un résumé de ma vidéo : « Fonctionnaires : utiles ou inutiles ?«
Cadre général : qu’est-ce que la fonction publique territoriale ?
Elle regroupe un vaste mille-feuille d’institutions : communes, communautés de communes (comcom, pour les intimes), départements, régions, métropoles, syndicats intercommunaux, etc.
Plus on monte dans la hiérarchie, plus on est éloigné du terrain… et de l’utilité concrète.
Vidéo réponse
J’interroge la pertinence des postes dans la fonction publique territoriale. Je m’inspire d’une vidéo de Victor Ferry intitulée « Emplois fictifs des fonctionnaires : 500 milliards gaspillés par an« . Victor Ferry évoquait sur les emplois fictifs de la haute fonction publique. Je recentre mon analyse sur la réalité des petites et moyennes collectivités locales.
Trois catégories d’agents territoriaux identifiées
1. Les agents utiles à la société
Ce sont les proches du terrain, en contact direct avec les citoyens :
- Officiers d’état civil (cartes d’identité, passeports)
- Agents France Services (dossiers CPAM, Pôle emploi, etc.)
- Secrétaires de mairie
- Agents d’accueil
- Agents d’urbanisme ou d’aide aux entreprises locales
Ces agents rendent des services concrets et sont souvent indispensables dans les petites communes.
2. Les agents qui ne servent pas à grand-chose (mais qui ne nuisent à personne)
Ils travaillent souvent dans des services en doublon, créés par effet d’empilement administratif :
- Services culturels dans les comcom (redondants avec offices de tourisme ou associations locales)
- Services communication (flyers, rapports, évènements redondants)
Ce sont des agents qui essayent tant bien que mal de justifier leur existence, ou l’existence de leur service.
Leur travail est peu utile mais non nuisible. Ces postes existent par logique bureaucratique, sans valeur ajoutée réelle.
3. Les agents nuisibles
Ces fonctionnaires territoriaux, en plus d’être inutiles, gênent le bon fonctionnement des autres. Parmi eux, on retrouve :
- Les organisateurs de concours des “villages fleuris” (sollicitations absurdes, perte de temps pour produire des PowerPoint de jardinières)
- Les animateurs du “développement économique local” (en doublon avec les chambres consulaires, ils produisent seulement des brochures)
- Les promoteurs d’aménagements absurdes : skateparks ringards, construits à la chaîne grâce à des subventions régionales, alors que les pratiques ont évolué (paddle, street workout, etc.)
Ces postes mobilisent du temps, des ressources et de l’énergie, sans retombées utiles pour la population.
Focus critique sur les Comcom et services déconcentrés
- Les communautés de communes ne remplissent pas leur mission initiale de mutualisation : elles ajoutent des strates au lieu de soulager les mairies.
- La DDT (Direction départementale des territoires) est ciblée comme un symbole de la complexité paralysante des services déconcentrés de l’État.
Conclusion
Tous les agents publics ne se valent pas. Beaucoup peuvent justifier leur charge de travail, mais cela ne signifie pas que leur activité est socialement utile.
Liens
La vidéo de Victor Ferry : « Emplois fictifs des fonctionnaires : 500 milliards gaspillés par an« .
Ma vidéo-réponse, pensée comme un complément à celle de Victor Ferry : « Fonctionnaires : utiles ou inutiles ?«