Nouvelles Mythologies Françaises

L'emblème de la France

Bienvenue dans les Nouvelles Mythologies Françaises, un projet littéraire qui dissèque les absurdités de notre époque avec sarcasme et lucidité. Ici, pas de leçons de morale ni d’optimisme naïf ! Juste une plongée grinçante dans les illusions collectives qui façonnent la société française contemporaine.

Je passe en revue des totems modernes qui, sous couvert de progrès ou de vertu, cachent des logiques de contrôle, de vide existentiel ou de conformisme décomplexé. Chaque texte dévoile le dessous des cartes, les motivations réelles, souvent pathétiques ou intéressées, qui se dissimulent derrière ces croyances collectives qu’on ne remet jamais en question.

Les textes sont publiés au fil du temps, en fonction des pulsions critiques, de l’actualité ou des automatismes sociaux repérés dans la vie quotidienne. Chaque article est indépendant, mais ensemble ils composent une cartographie de la bêtise contemporaine ; une sorte de musée des idées reçues d’aujourd’hui.

👉 Revenez régulièrement : de nouveaux textes viendront enrichir cette collection au fil des semaines.

  • Pour reprendre du recul face aux discours dominants
  • Pour rire jaune, et peut-être réfléchir
  • Pour comprendre comment on nous fait aimer notre propre aliénation
  • Pour se sentir moins seul quand on a l’impression que tout le monde est devenu fou

Le Français lettré, version revue et corrigée par Libé’, a un réflexe pavlovien : mépriser le foot. Découvrez pourquoi à travers cet article.

Il existe en France une divinité païenne, sacrée, indéboulonnable : la sainte Terrasse !

Les élections, ce grand rituel démocratique où chacun se persuade qu’il tient entre ses mains le destin du pays. Tous les cinq ans, la même fièvre s’empare des foules.

Depuis l’école primaire, on nous l’inculque avec le sérieux compassé d’un catéchisme républicain : le citoyen détient le pouvoir. C’est faux.

La manifestation (manif’ pour les intimes)… Cet exutoire festif où l’illusion de la contestation se mêle à l’ennui du week-end.

S’il y a un mythe français qui refuse de mourir, c’est bien celui de l’intelligence rhétorique, de l’art du débat. Cet art qui s’épanouit dans un débat télévisé hystérique ou dans une dissertation bien ficelée en trois parties.

En France, tout le monde a une opinion sur tout. Résultat, la vie en France ressemble à un commentaire politique permanent.

La géopolitique est devenue un sport de combat pour Youtubeurs en quête de vues, journalistes en roue libre et autodidactes déscolarisés.

Autrefois, on se plaignait de l’administration pour ses files d’attente interminables, ses fonctionnaires lents, ses guichets fermés à 11h58. Aujourd’hui, c’est bien pire : il n’y a plus de file d’attente, parce qu’il n’y a plus de guichet.

Dans l’arène des cours d’assises, un étrange renversement des valeurs s’opère. Celui qu’on appelait autrefois « le criminel » devient peu à peu un patient.

Chaque année, c’est la même comédie bien huilée. À Noël, à Pâques, en juillet ou pendant le bac, les trains s’arrêtent. Non pas pour une panne, non pas pour une tempête, mais pour une “mobilisation”. 

La carte Vitale ! Le talisman ultime du Français, son Graal, son totem sacré !

Il fallait bien inventer quelque chose pour canaliser la rage adolescente. Quelque chose de doux, de progressiste, de valorisant.

Il est une tradition bien ancrée dans notre douce France : opposer le penseur au faiseur, le verbe au chiffre, le café-philo au laboratoire, le regard pénétrant de Bourdieu à la précision d’un algorithme.

Parmi les phrases creuses que l’on répète comme des mantras sacrés dans les couloirs feutrés de l’Éducation nationale, celle-ci remporte la palme de la destruction programmée : « Fais ce que tu aimes ».

Le développement personnel, c’est l’art subtil de convaincre les gens que les problèmes qu’ils rencontrent dans une société absurde et un monde du travail déshumanisant ne sont en fait que des illusions, des distorsions de leur propre esprit.

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